Paris. Sophie Calle dies

At the Musée de la Chasse et de la nature, Sophie Calle’s art joins Serena Carone’s sculptures. There is talk of absence, of death and love.

“Beau double Monsieur Le Marquis!” is an exhibition by Sophie Calle (who in turn has invited the artist Serena Carone to take part) at the Musée de la Chasse et de òa Nature until 11 February 2018 in the setting of Le Marais, Paris. The exhibition retraces the artist's artistic output since her 2003 personal exhibition at the Centre Pompidou. Calle offers an art that blends the limits of autobiography with the narrative of fiction, without becoming an equally French literary genre like autofiction. It is art, not literature: this at least as long as the divisions of marketing and academia remain valid. The exhibition is devoted to her father, and her father provides the artist with a pretext to recount the relationship between art and the men in her life. But it is also the contrary: the men in her life recount her father, who is dead. It is no accident that the exhibition is presented in such a singular place: the Musée de la Chasse or Hunting Museum. Because the relationship between men and women it is a hunt in which, with all due respect to psychoanalysis, Oedipus and Electra, it is not clear which is the prey and which the hunter, but we know that sooner or later someone ends up embalmed or dead – at least symbolically, as time dies – without being forgotten. But Sophie Calle is not alone. She has invited the artist Serena Carone to engage in a dialogue with her by presenting sculptures from her artistic bestiary: a rabbit, bats, a ginger cat hanged on a blue damask armchair. 

Sophie Calle De la série "Histoires vraies" © Musée de la Chasse et de la Nature –Sophie Calle / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala

The exhibition opens with some moving words that serve as a caption to the photo of her father’s hands. It's a dedication: “To Bob Calle, the first viewer of all my performances./ Until this one / which I will miss his glance” 

Dedication to her father, Sophie Calle, ph. OM

Absence and death are the leitmotif running through the whole strongly narrative exhibition, studded with written texts and following a well-defined storyline that starts from her father’s absence, passes on to personal episodes of the artist's experience of relationships, and ends up with “wife wanted” adverts. The viewpoint is always ironic, pungent and playful. But it is not just about the death of her father. It also tells the tale of the death of her cat “Souris”, who is on the list of absentees. “Ce vide sans respiration, c’est là que le manque est le plus criant,” she writes below the picture of the cat. “My work is very much about loss, about absence... like most artists. I’ve just completed a project called My Mother, My Cat, My Father. They are all three dead and it is clear that I’m next,” says Sophie Calle. “I’ve always thought about my own death.” The writing that accompanies the exhibition is very humdrum, a sort of three-dimensional transmedia diary. There’s a very sweet poem (accompanied by a photo) on her father’s last word before he died. The artist asks: what will his last word be? “Every evening, leaving the hospital room / I took the word that would be the last / that I ever heard from my father's mouth / They were: Ailleurs / homosexual, / money./”

We start with absent family, her father and her cat. Then we continue all through the first floor with absent men, or memories, the episodes of life in relations with the other sex (and her own body, made for her but which she gives to men). Sophie Calle tells how she accepted herself: nose, breast, everything.

Sophie Calle "Le chasseur français", 2017-10-18 12 textes sérigraphiés, 67 x 81 cm Catalogue des qualités principalement recherchées chez la femme par des individus de sexe masculin, à travers une sélection de petites annonces de rencontre publiées dans Le Chasseur français entre 1895 et 2010. À partir de 1990, des annonces du Nouvel Observateur puis de Meetic viennent enrichir la liste. L’étude se conclut par des messages empruntés à l’application de réseautage Tinder. © Musée de la Chasse et de la Nature, Sophie Calle / ADAGP, 2017 – Cliché : Béatrice Hatala

She concludes with small ads: what men are looking for and what women are looking for. The last room has this title: “French hunter”, (adverts) ranging from “not far away” to “not poor”,  a catalogue of the qualities principally sought in women by individuals of the male sex, based on a selection of small ads published in “Le Chasseur Français” (“The French Hunter”) between 1895 and 2010. Then, from 1990 on, the list is enriched with ads from “Le Nouvel Observateur” and then the Meetic dating service. The study concludes with messages taken from the Tinder app. Of course, one can’t avoid presenting a gendered discourse: male and female become stereotypes, as imposed by marketing. But this is also clear: when it comes to conformism, it is always we as individuals who have the last word.    

Serena Carone "Lapin chasseur", © ADAGP
Serena Carone "Vierge de la patience", 1997 Pâte à bois, divers matériaux © Musée de la Chasse et de la Nature -Serena Carone / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Serena Carone “Mon amie”, 2016 Faïence émaillée © Musée de la Chasse et de la Nature -Serena Carone / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Beau doublé, Monsieur le marquis ! Exposition de Sophie Calle au musée de la Chasse et de la Nature Artiste invitée Serena Carone 10 octobre 2017 – 11 février 2018 CRÉDIT IMPÉRATIF POUR CHAQUE VISUEL: © Musée de la Chasse et de la Nature, Paris, 2017 – Thilo Hoffmann
Serena Carone “Pleureuse”, 2012 Faïence émaillée © Musée de la Chasse et de la Nature -Serena Carone / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Sophie Calle “Dommages collatéraux. Cœur de cible”, 1990-2003 © Sophie Calle / ADAGP, Paris 2017 Courtesy Perrotin Texte à publier avec l’image: Portraits de délinquants fichés, utilisés comme cibles pour l'entraînement des policiers du commissariat de la ville de M., Etats-Unis.
Sophie CALLE "Infarctus silencieux" / "Silent Heart Attack", 2017 Photographie couleur, texte, cadres en bois Text : 50 x 50 cm Photo : 76,5 x 76,5 cm © Sophie Calle / ADAGP, Paris, 2017 Courtesy Perrotin Texte à publier avec l’image: Quand mon père est tombé malade, je suis tombée malade. J’ai fait un zona et un infarctus. Comme si je voulais contraindre le médecin à prendre une dernière fois soin de sa fille, ou bien l’accompagner dans l’épreuve, épouser sa maladie, tout en me dérobant, à la faveur de cette excuse imparable, à la vision déchirante de ce père désormais diminué. Résumons. Zona : relâchement des défenses immunitaires. Infarctus : mort d’une partie du coeur. À la différence des infarctus dits douloureux, le mien fut silencieux. J’étais menacée de mutisme par la perte imminente de ce regard qui avait guidé ma vie.
Sophie Calle “Liberté surveillée”, 2014 © Sophie Calle / ADAGP, Paris 2017 Courtesy Perrotin Texte à publier avec l’image: Des accès ont été aménagés au-dessus et au-dessous des autoroutes pour permettre aux animaux de les franchir. Des caméras à déclenchement automatique contrôlent leurs migrations.
Sophie Calle “Liberté surveillée”, 2014 © Sophie Calle / ADAGP, Paris 2017 Courtesy Perrotin Texte à publier avec l’image: Des accès ont été aménagés au-dessus et au-dessous des autoroutes pour permettre aux animaux de les franchir. Des caméras à déclenchement automatique contrôlent leurs migrations.
Serena Carone "Trois pistolets en étain", © ADAGP
Sophie Calle “L’ours”, diptyque 2017 © Sophie Calle / ADAGP
Sophie Calle De la série "Histoires vraies" © Musée de la Chasse et de la Nature –Sophie Calle / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Sophie Calle “Souris”, 2017 © Sophie Calle / ADAGP, Paris 2017 Courtesy Perrotin Texte à publier avec l’image: Fabio l’a embrassé. Camille lui a murmuré à l’oreille sa chanson She Was. Florence l’a caressé. Anne l’a endormi. Il est mort. Maurice a creusé un trou dans le jardin. J’ai installé Souris dans un petit cercueil en bois blanc qui servait de modèle aux représentants de commerce avant l’usage de la photographie. Trop petit. Ses pattes de derrière dépassaient. Yves l’a enterré. Serena a planté des jonquilles autour de la tombe. J’ai reçu un message sur mon téléphone : Sophie, je suis désolé pour ton chat. Peux-tu dire à Camille de rapporter des légumes notamment poireaux et navets si elle en trouve? Je t’embrasse.
Sophie Calle "Dommages collatéraux. Cœur de cible", 1990-2003 10 photographies couleurs, verre sablé, 79,5 x 50,5 cm Portraits de délinquants fichés, utilisés comme cibles pour l’entrainement des policiers du commissariat de la ville de M., Etats-Unis. © Musée de la Chasse et de la Nature –Sophie Calle / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Sophie Calle "Fathers", Série, 2017 © Sophie Calle / ADAGP
Sophie Calle "Liberté surveillée" (sélection), 2014 47 photographies N/B, 18,7 x 24,7 cm et vidéo. Des accès ont été aménagés au-dessus et au-dessous des autoroutes pour permettre aux animaux de les franchir. Des caméras à déclenchement automatique contrôlent leurs migrations. © Musée de la Chasse et de la Nature –Sophie Calle / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Serena Carone, "100 Chauves-souris", © ADAGP
Sophie Calle "Fathers", Série, 2017 © Sophie Calle / ADAGP
Serena Carone "Monsieur le loup", 2003 3 objets en mousse expansive © Musée de la Chasse et de la Nature -Serena Carone / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Sophie Calle "Suite vénitienne" (sélection), 1980 48 photographies N/B, 23 textes, 23,6 x 17,1 cm / 17,1 x 23,6 cm / 30,2 x 21,7 cm « Je suivais des inconnus dans la rue. Pour le plaisir de les suivre et non parce qu’ils m’intéressaient. Je les photographiais à leur insu, notais leurs déplacements, puis finalement les perdais de vue et les oubliais. A la fin du mois de janvier 1980, dans les rues de Paris, j’ai suivi un homme dont j’ai perdu la trace quelques minutes plus tard dans la foule. Le soir même, lors d’une réception, tout à fait par hasard, il me fut présenté. Au cours d’une conversation, il me fit part d’un projet imminent de voyage à Venise. Je décidai alors de m’attacher à ses pas, de le suivre. » ©Musée de la Chasse et de la Nature Sophie Calle / ADAGP – Cliché : Béatrice
Photogramme extrait de No sex last night, 1992. © Sophie Calle / ADAGP
Serena Carone “Saumons”, 2015 Cire © Musée de la Chasse et de la Nature -Serena Carone / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Serena Carone "Deuil pour deuil", 2017 Faïence émaillée. La sculpture est accompagnée d’un texte de Sophie Calle intitulé « Mes morts » et entourée d’animaux naturalisés de sa collection particulière © Musée de la Chasse et de la Nature -Serena Carone / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Serena Carone "Cent chauves-souris", 2012 © Musée de la Chasse et de la Nature -Serena Carone / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Serena Carone "Cent chauves-souris", 2012 © Musée de la Chasse et de la Nature -Serena Carone / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Serena Carone "Ours", 2016 Faïence émaillée © Musée de la Chasse et de la Nature -Serena Carone / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Sophie Calle De la série "Histoires vraies" © Musée de la Chasse et de la Nature –Sophie Calle / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Sophie Calle "Liberté surveillée" (sélection), 2014 47 photographies N/B, 18,7 x 24,7 et vidéo Des accès ont été aménagés au-dessus et en-dessous des autoroutes pour permettre aux animaux de les franchir. Des caméras à déclenchement automatique contrôlent leurs migrations. © Musée de la Chasse et de la Nature –Sophie Calle / ADAGP – Cliché : Béatrice Hatala
Sophie Calle "Le chasseur français", 2017-10-18 12 textes sérigraphiés, 67 x 81 cm Catalogue des qualités principalement recherchées chez la femme par des individus de sexe masculin, à travers une sélection de petites annonces de rencontre publiées dans Le Chasseur français entre 1895 et 2010. À partir de 1990, des annonces du Nouvel Observateur puis de Meetic viennent enrichir la liste. L’étude se conclut par des messages empruntés à l’application de réseautage Tinder. © Musée de la Chasse et de la Nature, Sophie Calle / ADAGP, 2017 – Cliché : Béatrice Hatala
  • Beau Doublé, Monsieur Le Marquis! Sophie Calle et son invitée Serena Carone
  • 10 October 2017 - 11 February 2018
  • Musée de la Chasse et de la Nature
  • 62, rue des Archives, 75003 Paris